• Drève

    n.f.

    néerlandais : dreef

    (flandricisme) Allée (bordée d'arbres).

    dérivé : dréville (n.f., diminutif) (semble être un hapax de George Eekhoud)

    Nota bene : le terme ne semble être qu'un odonyme dans le Nord de la France, c'est-à-dire qu'il ne se rencontre que dans la toponymie.

    Exemples

     

    Dictionnaire source : Flandricismes, wallonismes et expressions impropres, A.F. Poyart, Bibliothèque Gallica, Internet, 1806 - article drêve, pour avenue, allée d'arbres :
    Drêve, n'est pas français ; mais tout le monde, dans notre pays s'en sert : voilà une DRÊVE charmante.
        Cependant quel mal y aurait-il à ce que l'on acceptât ce mot ? Il n'est ni ridicule ni dur à l'oreille ; mais nous autres Belges, avons-nous le talent et le droit d'enrichir une langue.

    Recueil de wallonismes, Isidore Dory, Bibliothèque Gallica, Internet, 1874 - article drève :
    Prenez par la drève de tilleuls, vous irez droit au château, prindez po l'drève di tiïou, vos irez dreût â chestai. Dites : prenez par l'allée, l'avenue de tilleuls...
        Ce terme emprunté au néerlandais (dreef, de drijven, mener, conduire), est usité dans toute la Wallonie et dans la Flandre française. M. Poyart regrette vivement qu'il ne soit pas admis par les dictionnaires français ; il faut convenir qu'il y ferait meilleure figure que maints vocables disgracieux ; mais il y ferait double emploi avec allée et avenue, j'aimerais autant exprimer le même voeu pour nos mots liégeois machine d'exhaure (Litt. Suppl.), botteresse, dorée, avoir bon, horkai (gorge des Auvergnats ? Dict. Anal.), escabelle (double échelle), fôke ou  balette, boubou, qui n'ont guère de correspondants dans les dictionnaires français.