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Par belgesunis le 15 Juin 2014 à 14:50loc.v.
(wallonnisme) Prendre/avoir garde, ne prendre/courir aucun danger.
Ecoutez : " Je n'ai garde ".Belgicismes (disque 1), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-GielenDictionnaire source : Recueil de wallonismes, Isidore Dory, Bibliothèque Gallica, Internet, 1874 - article mal 1° :
Je ne peux mal, ji n'pous mâ, liég[eois], jé n'peux mau, mont[ois]. Ce wallonisme a deux significations distinctes : a. Je n'ai rien à craindre, je ne risque rien, il n'y a nul danger ; il a ce sens dans les proverbes souvent cités : Poumâ est toumé l'cou à l'aiwe. poumâ à broûlé s'mohonne, liég[eois], l'égliche ni peut mau d'li chair su s'dos, namur[ois]. - b. Je n'en ferai rien, je n'ai garde, je m'en garderai bien. - Il a cette dernière signification dans l'anecdote suivante : Entre deux disputeurs, à la suite de paroles très-vives : Monsieur, je vous défie de me mettre au pied du mur ! - Parbleu, monsieur, je ne peux mal, ji n'pous mâ ; c'est défendu sous peine d'amende. - Dites : je m'en garderai bien. - Dans ces deux acceptions, la tournure est complètement inconnue en France. Dans le sens de je n'ai garde, plusieurs remplacent ce wallonisme par un autre : Il n'y a pas de danger, gna nou dangi, fl.[amand], er is geen nood, en patois, er is geen danger. Cela se dit même en France. D'après Littré, cette expression est ironique et populaire. Cependant elle se trouve dans G. Sand, Jacques, I, 7. Il n'y a pas de danger que Jacques en demande jamais un seul (un service).
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Par belgesunis le 15 Juin 2014 à 14:50
n.m.
Langue germanique parlée aux Pays-Bas. Le flamand passe pour être plus pur (moins d'anglicismes). La norme commune aux deux pays est l'AGN (Algemeen Beschaafd Nederlands, "néerlandais cultivé commun"). Cf. la partie encyclopédie de la BDLP.
Synonyme : la langue de Vondel (de Joost van den Vondel (1587-1679), créateur de la langue et du théâtre classique hollandais)
Ecoutez un exemple de néerlandais : " Joost Prinsen - Eet nou door ".
Rutger, laat die vork met rust
Is er niks meer dat je lust
Jongen, eet nou door
Veeg je mond af met een doek
Stop 't vlees niet in je broek
Jongen, eet nou door
Gooi de sla niet op de grond
Neem een hap, dat is gezond
Jongen, eet nou door
En wat doet ons Rutger nu
Gooit z'n yoghurt in de jus
Jongen, eet nou door
Ach, Michiel die heeft zowaar
Een gehaktbal in z'n haar
Jongen, eet nou door
Hij houdt alles in z'n mond
Daarom is z'n kop zo rond
Slik 't toch es door
Toen ikzelf een jongen was
Was 't niet zo eerste klas
Jongens, eet nou door
In de oorlog, jongens, toen
Zagen wij van honger groen
Stel je maar 'ns voor
Aten wij een stukje drop
Sloeg de Mof meteen d'r op
Want hij had ons door
En, wij kind'ren, kregen elk
Eens per jaar een glaasje melk
Jongens, eet nou door
Rutger, hou nou es je kop
Nee, het is niet bijna op
Eet nou toch 'ns door
En Michieltje, toe nou joch
Vierentachtig hapjes nog
Dan ben jij erdoor
Ja, dan ben jij erdoor
Dan ben jij erdoor
Ja, dan ben jij erdoor
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Par belgesunis le 15 Juin 2014 à 14:50
adj. numéral cardinal
Qautre-vingt-dix.
Francophonie : Suisse et est de la France, République démocratique du Congo, Rwanda
Dérivé : nonantaine (n.f.), nonantième (adj. numéral ordinal)
Dictionnaire source : Flandricismes, wallonismes et expressions impropres, A.F. Poyart, Bibliothèque Gallica, Internet, 1806 - article Septante pour Soixante-dix ; Huitante ou Octante pour Quatre-vingt ; Nonante pour Quatre-vingt-dix.
Ces expressions ne sont pas aussi ridicules qu'on se l'imagine ; mais l'usage ne les adopte pas, et cela suffit pour qu'on les rejette ; car l'usage est le despote des langues :
Quem penès arbitrium est et jus et norme loquendi.
(Hor.)
On dit cependant la version des Septante, pour exprimer la traduction grecque de l'ancien testament.
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Par belgesunis le 15 Juin 2014 à 14:50
n.m.
Paupiette (de veau).
Dérivé : moineau sans tête (plus rare).
Nota : en néerlandais, blinde vink, "pinson/bouvreuil aveugle".
Francophonie : Nord-Pas de Calais où l'on dit plus souvent "moineau sans tête" ; "alouette sans tête" se dit en Provence.
Dictionnaire source : Le belge dans sous ses états - Dictionnaire de belgicismes - grammaire et prononciation, Georges Lebouc, Ed. Bonneton, Paris, 1998
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Par belgesunis le 15 Juin 2014 à 14:50
adj. / n.
1. De la région picarde.
2. (n.) Langue d'oïl parlée dans le Sud de la Belgique (la presque totalité du Hainaut), à la frontière française, de Comines à Mons, en passant par Tournai et Ath. Cf. carte.
Nota : Le chtimi, ou la langue populaire de la région de Lille et le rouchi, à Valenciennes sont des variétés de picard qui se parle, en France, jusque dans la région d'Amiens.
Ecoutez un exemple de picard : " Cain.nard (''Martine à l'cince'' lu par Sabrina De Mey) ".
Cain.nard i va à s'lit
quant' tèrtous i dort d'puis lonmint
et qu'i fait tout noir dins l'pouiller.
Ch't'in franc-nez.
I-a pus d'chance que Pouchi :
du matin squ'au soir,
qu'i fait biau obin qu'i pwé,
i-ést toudi à jeuer dins l'èrieu [marre].
I sait nager avé s'tiête dins l'ieau
et s'queue in l'air.
Malhureus'mint, quant' i keurt,
i's plaint d'sés romatiques
et i va tout cron.