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[aténé]/[atné]
n.m. ou rarement n.f.
latin : atheneum, "temple d'Athena", où se déroulait les concours de poésie
(statalisme) Lycée.
Collocation : Athénée royale, public, privée ; préfet d'athénée.
"La bibliothèque de l'athénée est fermée pendant les vacances."Dictionnaire source : Encyclopédie belge - Nos langues nationales - Le Français, M.Wilmotte & Marcel Paquot, La Renaissance du livre, Bruxelles, 1930 - partie Néologismes
(fr. établissment libre où se font de cours, des lectures) = lycée, c'est-à-dire établissement public d'instruction secondaire.
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loc.v.
(flandricisme) Être facile/difficile [pour moi/toi...].
Nota : Avoir dur se rencontre rarement.
Ecoutez : " Il m'est facile de... "
Belgicismes (disque 1), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen
Dictionnaire source : Recueil de wallonismes, Isidore Dory, Bibliothèque Gallica, Internet, 1874 - article facile :
1° Vous auriez bien facile, vos âviz bin ahéïe, ge zoudt het heel gemakkelijk hebben. Dites : cela vous serait bien facile, bien aisé, ou vous auriez bien de la facilité. - Nous aurons plus facile de monter la colline par ici, nos ârans pus âhèïe de monter l'thiér por cial. Dites : il nous sera plus facile de gravir la colline par ici. - J'eus facile d'apprendre mes leçons, j'euris âhèïe d'apprinde mès lèçon. Dites : J'appris facilement mes leçons. - La locution : vous auriez eu difficile de nombrer..., vos âriz awou malâhèïe dè compter, est également un wallonisme ; il faut prendre un autre tour : vous auriez eu peine, ou de la peine à nombrer.
2° Autres idiotismes. Il fait facile marcher, il fait difficile marcher, i fait âhèïe, malâhèïe roter, pat[ois] fl[amand] het is gemakkelijk, moeielijk gaan. On dira : On marche facilement, difficilement, on a de la peine à marcher.Encyclopédie belge - Nos langues nationales - Le Français, M.Wilmotte & Marcel Paquot, La Renaissance du livre, Bruxelles, 1930 - partie Idiotismes :
avoir ou non de la difficulté. "Avoir aise", qui traduit littéralement l'expression wallonne, est attesté en français (voir M. Wilmotte, Etudes de dialectologie romane dédiées à Grandgagnage, 1932) ; mais l'usage veut qu'on imite Perrette : "Il m'est, disait-elle, facile..."
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v.intr.
Jouer à (avec prép.).
Ecoutez : " jouer au soldat ".
Belgicismes (disque 1), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-GielenFrancophonie : Alsace
Dictionnaire source : Recueil de wallonismes, Isidore Dory, Bibliothèque Gallica, Internet, 1874 - article jouer :
1° Il joue le violon en perfection, i jowe li violon en perfekchon, fl. hij speelt de viool volmaakt goed. Dites : il joue du violon en perfection, ou dans la perfection (ne dites pas à la perfection). - Jowér l'piano, lès platenne, li tiesse di ch'vâ, les ôre, li flûte, etc. Tournez : jouer du piano, des cymbales, de la vielle, de l'orgue, de la flûte, etc. - On dit aussi toucher l'orgue, le piano, abusivement toucher de l'orgue, du piano.
2° Jouer le tambour, jowér l'tabêur. On dira suivant le sens : battre le tambour, ou battre du tambour. - Battre le tambour, c'est donner le signale avec le tambour, Acad. : on battit le tambour pour rassembler les troupes, id. - Battre du tambour, c'est en général tirer des sons du tambour, Acad. : Il apprit à battre du tambour, id.
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[dra∫]
n.f.
du flamand : draschen, "pleuvoir à verse"
(flandricisme) Averse.
dérivé : dracher (v.)
Francophonie : Nord de la France
drache nationale (loc.n.) : averse lors de la fête nationale, le 21 juillet.
Ecoutez : " Il pleut à verse ".
Belgicismes (disque 1), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-GielenDictionnaire source : Encyclopédie belge - Nos langues nationales - Le Français, M.Wilmotte & Marcel Paquot, La Renaissance du livre, Bruxelles, 1930 - partie Barbarismes :Drache = averse ; et de là :Dracher = pleuvoir abondamment.Chasse aux belgicismes, J.Hanse, A.Doppagne & H.Bourgeois-Gielen, Office du bon langage, Fondation Charles Plisnier, Bruxelles, 1971 - article La drache nationale
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loc.v.
néerlandais : Alstublieft, "s'il vous plaît" (c'est aussi un belgicisme du néerlandais).
(flandricisme fréquent)
1. Voici !
2. Comment ?
Ecoutez : " S'il vous plaît ".
Belgicismes (disque 1), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen
Dictionnaire source : Recueil de wallonismes, Isidore Dory, Bibliothèque Gallica, Internet, 1874 - article plaire 2° :
S'il vous plaît ? monsieur. S'i v' plaît ? monsieu. Cette façon de parler s'emploie en wallon, aussi bien que plaît-si-i ? et di quoi ? pour faire répéter ce qu'on n'a pas bien entendu. Le français s'il vous plaît ? ne peut avoir se sens-là ; on dit plaît-il et cette tournure étant familière, il faudra, en certains cas, la remplacer par d'autres, indiquées à l'article Quoi, n°3.