• loc.v.

    (flandricisme) Se débrouiller.

    Ecoutez : " Il se débrouille ".

    Belgicismes (disque 2), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen
     
     
     
    Dictionnaire source : Chasse aux belgicismes, J.Hanse, A.Doppagne & H.Bourgeois-Gielen, Office du bon langage, Fondation Charles Plisnier, Bruxelles, 1971 - article tirez votre plan !

  • loc.n.

    (fréquent) Dans la rue, en pleine rue, dans les rues.

    Francophonie : Suisse, parfois "sur rue".

    Exemples

     

    Dictionnaire source : Flandricismes, wallonismes et expressions impropres, A.F. Poyart, Bibliothèque Gallica, Internet, 1806 - article en rue et sur la rue, pour dans la rue et sur, pour dans :
    On dit bien, en pleine rue. On demandait à Diogène, pourquoi il mangeait en pleine rue ; c'est que j'ai faim en pleine rue, répondait-il.
        J'ai plusieurs fois entendu dire, en plein rue : c'est une faute des plus grossières, puisque rue est féminin.
        Mais, en rue est détestable, qu'on en juge par cette phrase : monsieur, je vous ai vu EN rue ! Il faut dire : DANS la rue. On peut dire cependant : aller de rue en rue, pour dire parcourir la ville.
        Bien des personnes disent SUR la rue, pour DANS la rue ; il ne faut pas aisser courir les enfants SUR la rue ; dites :  il ne faut pas laisser courir les enfants DANS la rue ; SUR la rue est du flamand tout pur. (Voyez sur pour dans).

    Sur, pour dans : Sur et dans sont deux prépositions dont tout le monde connaît l'usage. Un couvreur monté SUR le toit d'une maison ; - il est bon de réfléchir SUR l'instabilité des choses humaines ; - je couche DANS cette chambre ; - mon argent est DANS ce tiroir, etc.
        Mais bien des gens emploient la préposition sur, au lieu de la préposition dans, et disent, d'après l'idiome flamand : SUR la rue, pour DANS la rue ; - SUR le monde, pour DANS le monde ; - SUR ma chambre, pour DANS ma chanbre, etc. C'est une faute qu'il faut absolument éviter.
        On trouve néanmoins dans l'Académie : une maison qui regarde SUR la rue, qui avance SUR la rue. une maison donne SUR la campagne. Cet hôtel ouvre SUR deux rues.
       
    Il est encore un autre flandricisme à peu près semblable, qui est de dire : SUR UN jour, SUR UN dimanche, SUR UNE fois ; au lieu d'UN jour, UN dimanche, UNE fois, il faut dire : je vous irai voir UN jour, UN dimanche, et non pas, SUR UN jour, SUR UN dimanche.
       
    Plusieurs disent encore :  il joue bien SUR le violon, pour il joue bien DU violon. Cette façon de parle n'est nullement française.
        Remarquez cependant qu'on peut se servir de la préposition sur dans ces phrases : je m'y rendrai SUR les neuf heures, SUR la fin, ou le déclin du jour, c'est-à-dire, vers neuf heures (qui vaut mieux), vers la fin, ou le déclin du jour.


  • formule interrogative

    Combien.

    Ecoutez : " Combien êtes-vous ? ".

    Belgicismes (disque 2), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen

    Francophonie : Se rencontre aussi en France, dans la langue populaire.

     

    Dictionnaire source : Recueil de wallonismes, Isidore Dory, 1874 - article à, 9° :
    Nous étions à huit à table, nos estîs à ûtt à l'tâve. Dites : nous étions huit à table. Nous avons soupé à huit, nos avans sopé à ûtt. Dites : nous étions huit à ce souper.


  • n.f.

    (pop.) Ajout, annexe.

    synonyme : une rawette.

    Ecoutez : " Un ajout ".

    Belgicismes (disque 2), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen
     
     
     
    Dictionnaire source : Flandricismes, wallonismes et expressions impropres, A.F. Poyart, Bibliothèque Gallica, Internet, 1806 - article ajoute pour allonge :
    Qu'une dame ne dise pas : ma robe était trop courte, j'y ai fait mettre une AJOUTE ; mais j'y ai fait mettre une ALLONGE.
    Qu'un avocat ne dise pas : j'avais omis quelque chose dans mon mémoire, j'y ai mis une AJOUTE ; mais  j'y ai ajouté quelque chose, j'y ai mis ou joint un supplément, une addition, (ou un jouté).

  • adj.

    Important, considérable.

    Francophonie : c'est le sens 5 de l'article du Robert "conséquent" : (1780) FAM. (emploi critiqué)

    Ecoutez : " C'est important ".

    Belgicismes (disque 3), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen
     
     
    Dictionnaire source : Flandricismes, wallonismes et expressions impropres, édition revue et mise à jour par Louis Quiévreux, Moorthamers Frères, Anvers-Bruxelles, 1928 - article conséquent, conséquente, pour important, considérable, vaste :
    Les personnes qui disent : ce marché est CONSEQUENT, cette maison est CONSEQUENTE, pèchent contre la langue. Conséquent n'est point synonyme de grand, important, considérable. On doit donc dire : ce marché est CONSIDERABLE, cette maison est VASTE ; ou bien encore : ce marché est de CONSEQUENCE ; cette terre est de CONSEQUENCE.