• [aténé]/[atné]

    n.m. ou rarement n.f.

    latin : atheneum, "temple d'Athena", où se déroulait les concours de poésie

    (statalisme) Lycée.

    Collocation : Athénée royale, public, privée ; préfet d'athénée.

    "La bibliothèque de l'athénée est fermée pendant les vacances."

    Exemples

     

    Dictionnaire source : Encyclopédie belge - Nos langues nationales - Le Français, M.Wilmotte & Marcel Paquot, La Renaissance du livre, Bruxelles, 1930 - partie Néologismes
    (fr. établissment libre où se font de cours, des lectures) = lycée, c'est-à-dire établissement public d'instruction secondaire.


  • loc.adv.

    Plus ... plus...

    Nota : On rencontre aussi, mais plus rarement la forme plus que... plus que..., ou plus... plus est-ce que... :

    Ecoutez : " Plus on boit plus on a soif "

    Belgicismes (disque 2), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen
     
     
    Dictionnaire source : Flandricismes, wallonismes et expressions impropres, A.F. Poyart, Bibliothèque Gallica, Internet, 1806 - article Plus que, pour plus de, etc. :
    La langue flamande adopte cette façon de s'exprimer ; mais, en français, plus est tantôt le signe du comparatif, et tantôt adverbe de quantité. Dans le premier cas, il est ordinairement quivi d'un que, comme quand on dit : la science est PLUS précieuse QUE la richesse, et la vertu l'est PLUS QUE la science ; dans le second, il est presque toujours suivi de de, comme quand on dit : elle a PLUS DE cinquante ans, - il a PLUS DE douze mille francs de rente ; et ce serait un vrai flandricisme, que de dire : elle a PLUS QUE cinquante ans ; - il a PLUS QUE douze mille francs de rente.
    Ainsi il faut dire : cette guerre a fait périr PLUS DE cent mille hommes, et non pas, PLUS QUE, etc.
    C'est encore un flandricisme, que de dire, par exemple : PLUS QUE je le connais, PLUS QUE je l'estime. Il faut dire : PLUS JE le connais, PLUS, etc. - Au lieu de PLUS QU'on est riche, PLUS QU'on veut l'être, dites : PLUS on est riche, PLUS on, etc.
     
     
    Petit lexique orthographique et grammatical - Particularités, expressions incorrectes, belgicismes, Joseph Deblegny, Fr. Schurmans' Office, Bruxelles, 1946 - article plus (au) :
    signifie au maximum ; au est superflu dans l'expression au plus... au plus (plus on dort et plus on veut dormir).

  • n.f.

    Abribus, kiosque (à journaux).

    Francophonie : Nord de la France

    Ecoutez : " L'aubette et le pistolet ".

    Belgicismes (disque 2), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen
     
     
     
    Dictionnaire source : Encyclopédie belge - Nos langues nationales - Le Français, M.Wilmotte & Marcel Paquot, La Renaissance du livre, Bruxelles, 1930 - partie Archaïsmes
    (terme de la langue militaire du XVIIIe siècle) = petit pavillon où l'on attend le tramway ; kiosque établi pour la vente des journaux, des fleurs.

  • loc.v.

    (flandricisme) Avoir besoin de qqch.

    "J'ai plus besoin ton crayon"
    "Ce que j'ai besoin, c'est d'un
    aide, pas d'argent"

    Ecoutez : " J'ai besoin de lui "

    Belgicismes (disque 2), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen 
     
     
    Dictionnaire source : Flandricismes, wallonismes et expressions impropres, A.F. Poyart, Bibliothèque Gallica, Internet, 1806 - article Je n'ai rien besoin, pour je n'ai besoin de rien :
    On ne dit pas : avoir besoin quelque chose ; donc on ne peut pas dire : je n'ai rien besoin, comme on le dit très fréquemment.
       On dit :  avoir besoin DE quelque chose ; dites donc : Je n'ai besoin DE rien.
     

  • loc.v.

    1. Avoir du plaisir (dans ce sens, avoir mauvais ne s'emploie que rarement).

    "J'ai bon à manger du sirope".

    Exemples

    Francophonie : Savoie 

     

    Dictionnaire source : Recueil de wallonismes, Isidore Dory, Bibliothèque Gallica, Internet, 1874 - article bon :
    1° Comme on avait bon au coin du feu, comme on aveût bon è l'couléïe.
       Cela se dit très-souvent, parce que cet idiotisme énergique n'a pas de correspondant adéquat en français. Essayez de dire : je suis à mon aise, j'éprouve du plaisir, du bien-être, je me divertis, je suis bien, etc. Comme tout cela est faible au yeux d'un liégeois de la vieille roche !
       Les cane ont bon è l'aiwe, les canards s'aiment dans l'eau, dit Forir. Cela est-il français en ce sens ?
       Imitons les exemples de d'Académie : le gibier se plaît dans les taillis ; les truites se plaisent dans l'eau vive ; Les canards se plaisent dans l'eau. Cet équivalent est bien pâle ! N'est-ce pas le cas de dire, avec les Italiens : traduttore, traditore ?
    2° Qu'on avait bon de vivre ici ! qu'on âreût bon de viquèr cial ! Dites avec J. Sandeau : qu'il ferait bon de vivre ici ! La Roche aux mouèttes (1). - Il a bon de me tourmenter, il a bon di m'fer tourmenter. Dites : il a du plaisir à me tourmenter.

    (1) On pourrait supprimer de.

    Encyclopédie belge - Nos langues nationales - Le Français, M.Wilmotte & Marcel Paquot, La Renaissance du livre, Bruxelles, 1930 - partie Idiotismes :
    éprouver du plaisir, du bien-être ; ressentir du mécontentement, de l'inquiétude.

     

    2. (argot scolaire) Avoir la bonne/mauvaise réponse.

    "Si j'ai bon, tu as mauvais : c'est logique".

    Ecoutez : " Il m'est facile de... " (2e partie de la séquence).

    Belgicismes (disque 2), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen