• n.f.

    Entité politique fédéré réunie par la langue constituant une institution compétente en matière d'enseignement, de culture, de politique de santé, d'aide aux personnes et, sauf à Bruxelles, d'emploi des langues.

    Elles sont au nombre de trois :
    - francophone ou française ou encore Wallonie-Bruxelles, en Wallonie et à Bruxelles,
    - néerlandophone ou flamande, en Flandre,
    - germanophone, en Wallonie, dans les Cantons de l'Est.

    "La fête de la Communauté française est le 27 septembre, commémorant le bannissement de Bruxelles des Hollandais en 1830, est choisie en 1975. Son drapeau est le hardi coq rouge sur fond jaune, il est adopté en 1998".

    "La fête de la Communauté néerlandophone est le 11 juillet, commémorant la bataille des Eperons d'Or de 1302, est choisie en 1973. La même année, son drapeau est le lion noir sur fond jaune avec langue et griffes rouges (sans le rouge chez les extrémistes flamands). Son hymne est De Vlaamse Leeuw (Le Lion flamand)".

    "La fête de la Communauté germanophone est le 15 novembre, le jour de la fête du Roi. Son drapeau est un lion des anciens duchés de Limbourg (auquel la région d'Eupen a appartenue) et de Luxembourg (auquel la région de Saint-Vith a appartenue), entouré de neuf fleurs représentant les neuf communes de la région de langue allemande : Amblève (Amel), Bullange (Büllingen), Burg-Reuland, Butgenbach (Bütgenbach), Eupen (anciennement Néau, qui est le centre administratif et le siège du gouvernement de la Communauté germanophone), La Calamine (Kelmis), Lontzen, Raeren, Saint-Vith (Sankt-Vith) ".

    Exemples

     
    Dictionnaire source : Le belge dans sous ses états - Dictionnaire de belgicismes - grammaire et prononciation, Georges Lebouc, Ed. Bonneton, Paris, 1998 

  • adj.

    Important, considérable.

    Francophonie : c'est le sens 5 de l'article du Robert "conséquent" : (1780) FAM. (emploi critiqué)

    Ecoutez : " C'est important ".

    Belgicismes (disque 3), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen
     
     
    Dictionnaire source : Flandricismes, wallonismes et expressions impropres, édition revue et mise à jour par Louis Quiévreux, Moorthamers Frères, Anvers-Bruxelles, 1928 - article conséquent, conséquente, pour important, considérable, vaste :
    Les personnes qui disent : ce marché est CONSEQUENT, cette maison est CONSEQUENTE, pèchent contre la langue. Conséquent n'est point synonyme de grand, important, considérable. On doit donc dire : ce marché est CONSIDERABLE, cette maison est VASTE ; ou bien encore : ce marché est de CONSEQUENCE ; cette terre est de CONSEQUENCE.

  • [kunju] 

    n.m.

    Variante : cougnolle, cougnole, cugnole, queniole.

    Synonyme : Pain de Jésus, coquille de Noël. 

    Brioche (de Noël).

    Exemples

    Francophonie : Nord-Pas de Calais, Champagne. 

     

    Dictionnaire source : Chasse aux belgicismes, J.Hanse, A.Doppagne & H.Bourgeois-Gielen, Office du bon langage, Fondation Charles Plisnier, Bruxelles, 1971.


  • [kuk]

    n.f.

    du flamand : koek, "gâteau".

    1. Pain d'épices (couque de Dinant, couque de Reims...).

    2. Brioche (couque suisse, couque au beurre, à la crème, couque aux raisins...).

    Francophonie : Nord-Pas de Calais, surtout sous le groupe couque suisse.

    Nota : Jacques Mercier nous renseigne que l'expression couque suisse, viendrait de l'analogie de forme entre ce gâteau et l'anatomie des portiers des églises, qui portaient des chausses moulantes, la première expression étant couilles de Suisses.

    Exemples

     

    Dictionnaire source : Encyclopédie belge - Nos langues nationales - Le Français, M.Wilmotte & Marcel Paquot, La Renaissance du livre, Bruxelles, 1930 - partie Barbarismes :
    Couque (du flamand "koek") = pain d'épice.


  • [krol]

    n.f.

    du flamand : krul, "boucle".

    (flandricisme) Boucle.

    dérivé : crollé (adj.), (rare) croller (v.t.)

    locution : avoir le nez qui crolle après quelque chose, avoir envie de quelque chose.

    Francophonie : Nord de la France (surtout le nom crolle)

    Ecoutez : " Boucle et blouclé ".

    Belgicismes (disque 1), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen

    Exemples

     

    Dictionnaire source : Recueil de wallonismes, Isidore Dory, Bibliothèque Gallica, Internet, 1874 - article crolle :
    1° Des crolles, dès crolle, liég[eois], mont[ois], lillois, rouchi. Dites : des boucles de cheveux, des anneaux, et, dans le langage familier, des frisons. On disait autrefois marron : elle avait des marrons sur les oreilles. - Faire ses crolles, fèr sès crolle, liég[eois]. Dites : boucler, friser, anneler ses cheveux, ou se boucler, Acad., ou se friser, Besch. - Faire des crolles à un enfant,  fér dès crolle à in' éfant, liég[eois]. Dites : boucler un enfant, Acad. - De même ne dites pas : des cheuveux crollés, dès crollés ch'vet, liég[eois], desch'feux crollés, lillois, montois ; mais, des cheveux bouclés ou frisés. - Le petit crollé, li p'tit crollé, liég[eois]. Dites : le petit jeune homme tout bouclé. Un jeune frisé ne se dit qu'au figuré dans le sens de muscadin. - Ses cheveux crollent, ses ch'feux crollent'e, tournais, rouchi, ses ch'fet crollèt, liég[eois]. Dites : ses cheveux frisent, bouclent.
    2° Brûler des crolles, brûler des crolles, mont[ois] (liég[ois] cresse). Dites : des copeaux.
        Ce mot crolle, dans les deux sens, a été emprunté au flamand.
        Il ne faut pas confondre copeau avec planure ; ce dernier vocable sert à traduire le liégeois estalle (qui est aussi lorrain, Litt[ré]). Ne dites pas comme à Tournai et à Lille, des éplènures. On ne saurait équarrir un bois sans faire des éplanures,... faire des éplènures, Tournais. Dites : des planures, ou des éclats.