• loc. v.

    (flandricisme) (pop.) Avoir droit à...

    Ecoutez : " J'ai encore droit à dix francs "

    Belgicismes (disque 2), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen
    Dictionnaire source : Flandricismes, wallonismes et expressions impropres, A.F. Poyart, Bibliothèque Gallica, Internet, 1806 - article avoir de bon de quelqu'un, pour avoir encore de l'argent a en recevoir :
    Combien avez-vous de bon de lui ? dit-on souvent, et la réponse ordinaire est, par exemple, j'ai encore de lui dix francs de bon. Il est plus naturel de demander : combien vous doit-il encore ? et de répondre : il me doit encore dix francs.
    Au lieu de dire : j'ai encore un francs de bon ; dotes : il me revient un franc, ou il reste encore un francs à me payer.

  • loc.v.

    (flandricisme) Être facile/difficile [pour moi/toi...].

    Nota : Avoir dur se rencontre rarement.

    Ecoutez : " Il m'est facile de... "

    Belgicismes (disque 1), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen
     




    Dictionnaire source : Recueil de wallonismes, Isidore Dory, Bibliothèque Gallica, Internet, 1874 - article facile :
    1° Vous auriez bien facile, vos âviz bin ahéïe, ge zoudt  het heel gemakkelijk hebben. Dites : cela vous serait bien facile, bien aisé, ou vous auriez bien de la facilité. - Nous aurons plus facile de monter la colline par ici, nos ârans pus âhèïe de monter l'thiér por cial. Dites : il nous sera plus facile de gravir la colline par ici. - J'eus facile d'apprendre mes leçons, j'euris âhèïe d'apprinde mès lèçon. Dites : J'appris facilement mes leçons. - La locution : vous auriez eu difficile de nombrer..., vos âriz awou malâhèïe dè compter, est également un wallonisme ; il faut prendre un autre tour : vous auriez eu peine, ou de la peine à nombrer.
    2° Autres idiotismes. Il fait facile marcher, il fait difficile marcher, i fait âhèïe, malâhèïe roter, pat[ois] fl[amand] het is gemakkelijk, moeielijk gaan. On dira : On marche facilement, difficilement, on a de la peine à marcher.

    Encyclopédie belge - Nos langues nationales - Le Français, M.Wilmotte & Marcel Paquot, La Renaissance du livre, Bruxelles, 1930 - partie Idiotismes :
    avoir ou non de la difficulté. "Avoir aise", qui traduit littéralement l'expression wallonne, est attesté en français (voir M. Wilmotte, Etudes de dialectologie romane dédiées à Grandgagnage, 1932) ; mais l'usage veut qu'on imite Perrette : "Il m'est, disait-elle, facile..."


  • loc.v.

    (rare) Trouver le temps long, le temps me paraît long.

    Ecoutez : " Le temps me paraît long".

    Belgicismes (disque 1), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen

     

    Dictionnaire source : Chasse aux belgicismes, J.Hanse, A.Doppagne & H.Bourgeois-Gielen, Office du bon langage, Fondation Charles Plisnier, Bruxelles, 1971 - article J'ai le temps long !


  • Bac

    n.m.

    Boîte, récipient, cuve.

    Collocations : bac à charbon (seau), bac à cendre (cendrier d'un poêle), bac à linge (panier), bac à fleurx (jardinière), bac à ordures (poubelle), bac à outils, bac à bières (caisse)...

    Ecoutez : " La poubelle ".

    Belgicismes (disque 2), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen
     
     
     
    Dictionnaire source : Recueil de wallonismes, Isidore Dory, Bibliothèque Gallica, Internet, 1874 - article bac :
    Un bac de maçon, on bach di maçon. Dites : une auge de maçon. - Mettez de l'avoine dans le bac des chevaux, mettez d'l'avonne è bach dès ch'vâ. Dites : dans la mangeoire des chevaux. - Le bac est vide depuis longtemps, les vaches beuglent, li bach est vû dispôie longtimps, les vâche braièt. Dites : la crêche est vide. - Le bac du chardonneret, li bach d'â cherdin. Dites : l'auge du chardonneret. - Le bac aux cendres, li bach â cindes. Dites : le baquet aux cendres. - Un bac au charbon, on bach à châfège, liég[eois], un bac à charbon, rouchi. Dites : un baquet à charbon. - On dit à  Tournai une charbonnière, mot qui n'est pas français en ce sens.
       Littré admet le mot bac dans le sens de cuve de pierre, pour recevoir l'eau de pluie. Il désigne aussi un grand bateau plat glissant le long d'un câble, et destiné à faire passer les hommes, les animaux, les voitures, etc. d'un bord de rivière à l'autre. Ex. Passer la Meuse dans un bac. Passer le bac à Chokier.

  • n.f.

    Voie (de circulation).

    Autoroute à quatre bandes.

    Exemples

    Nota : le français de France ne connaît que la bande d'arrêt d'urgence.

     

    Dictionnaire source : Le belge dans sous ses états - Dictionnaire de belgicismes - grammaire et prononciation, Georges Lebouc, Ed. Bonneton, Paris, 1998