• loc.n.

    (fréquent) Dans la rue, en pleine rue, dans les rues.

    Francophonie : Suisse, parfois "sur rue".

    Exemples

     

    Dictionnaire source : Flandricismes, wallonismes et expressions impropres, A.F. Poyart, Bibliothèque Gallica, Internet, 1806 - article en rue et sur la rue, pour dans la rue et sur, pour dans :
    On dit bien, en pleine rue. On demandait à Diogène, pourquoi il mangeait en pleine rue ; c'est que j'ai faim en pleine rue, répondait-il.
        J'ai plusieurs fois entendu dire, en plein rue : c'est une faute des plus grossières, puisque rue est féminin.
        Mais, en rue est détestable, qu'on en juge par cette phrase : monsieur, je vous ai vu EN rue ! Il faut dire : DANS la rue. On peut dire cependant : aller de rue en rue, pour dire parcourir la ville.
        Bien des personnes disent SUR la rue, pour DANS la rue ; il ne faut pas aisser courir les enfants SUR la rue ; dites :  il ne faut pas laisser courir les enfants DANS la rue ; SUR la rue est du flamand tout pur. (Voyez sur pour dans).

    Sur, pour dans : Sur et dans sont deux prépositions dont tout le monde connaît l'usage. Un couvreur monté SUR le toit d'une maison ; - il est bon de réfléchir SUR l'instabilité des choses humaines ; - je couche DANS cette chambre ; - mon argent est DANS ce tiroir, etc.
        Mais bien des gens emploient la préposition sur, au lieu de la préposition dans, et disent, d'après l'idiome flamand : SUR la rue, pour DANS la rue ; - SUR le monde, pour DANS le monde ; - SUR ma chambre, pour DANS ma chanbre, etc. C'est une faute qu'il faut absolument éviter.
        On trouve néanmoins dans l'Académie : une maison qui regarde SUR la rue, qui avance SUR la rue. une maison donne SUR la campagne. Cet hôtel ouvre SUR deux rues.
       
    Il est encore un autre flandricisme à peu près semblable, qui est de dire : SUR UN jour, SUR UN dimanche, SUR UNE fois ; au lieu d'UN jour, UN dimanche, UNE fois, il faut dire : je vous irai voir UN jour, UN dimanche, et non pas, SUR UN jour, SUR UN dimanche.
       
    Plusieurs disent encore :  il joue bien SUR le violon, pour il joue bien DU violon. Cette façon de parle n'est nullement française.
        Remarquez cependant qu'on peut se servir de la préposition sur dans ces phrases : je m'y rendrai SUR les neuf heures, SUR la fin, ou le déclin du jour, c'est-à-dire, vers neuf heures (qui vaut mieux), vers la fin, ou le déclin du jour.


  • n.f.

    Utilisé en France, jusqu'au XVIII° s. environ.

    Totalité, entier.

    Ecoutez : " La totalité ".

    Belgicismes (disque 3), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen

    Exemples

     

    Dictionnaire source : Encyclopédie belge - Nos langues nationales - Le Français, M.Wilmotte & Marcel Paquot, La Renaissance du livre, Bruxelles, 1930 - partie Archaïsmes.


  • n.m.

    [eswi]

    Torchon, essuie-main.

    Collocation : essuie de vaisselle, de cuisine.

    Exemples

     

    Dictionnaire source : Recueil de wallonismes, Isidore Dory, Bibliothèque Gallica, Internet, 1874 - article essui :
    On dit à Tournai un essui, pour un essuie-main. Mais l'usage général n'a pas consacré cette abréviation quoiqu'elle soit analogue à celle de réveil pour réveille-matin.
       
    Le mot essui est français, mais désigne le lieu où l'on étend une chose pour la faire sécher. Ex. : mettre quelque chose à l'essui, Litt. Cette dernière tournure correspond au grossier wallonisme, mettre suer, faire suer du linge, mette souwér, fér souwér dès drap. On dit encore simplement, mettre sécher du linge, Acad. faire sécher du linge, Erck. Chat. Hist. d'un h.
     du p.
    , ch. II, et plus rarement essorer (exaurare, de aura, souffle, air) du linge. N'imitez pas , disait notre bon vieux Forir, cette dame qui se plaignait de son habitation, parce qu'il n'y avait pas de place pour mettre suer les draps. Forir traduit mette curér dès drap par essorer du linge, le mettre à l'essui. C'est une erreur manifeste. Mette curer signifie herber du linge, c'est-à-dire l'étendre sur l'herbe.


  • loc.v.

    (rare) Être parti depuis longtemps.

    Ecoutez : " Il est parti depuis longtemps ".

    Belgicismes (disque 1), Albert Doppagne et Hélène Bourgeois-Gielen

    Exemples

     

    Dictionnaire source : Flandricismes, wallonismes et expressions impropres, A.F. Poyart, Bibliothèque Gallica, Internet, 1806 - article longtemps, pour depuis longtemps, il y a longtemps que :
    Longtemps est un adverbe de temps, qui marque la durée d'une chose ou d'une action : il a vécu LONGTEMPS ; - cela ne durera pas LONGTEMPS ; etc.
        C'est un vrai flandricisme, et une faute grossière en français, d'employer l'adverbe longtemps pour depuis longtemps, il y a longtemsp que, et de dire, par exemple : il demeure LONGTEMPS à Bruxelles, au lieu de : IL Y A LONGTEMPS QU'il demeure à Bruxelles, etc.
        On dira bien, au passé : je vous ai attendu longtemps, et cela voudra dire : mon action de vous attendre a beaucoup duré. Mais on pourrait dire : IL Y A LONGTEMPS QUE je vous attends, ou  je vous attends DEPUIS LONGTEMPS.
        On dira encore : cet habit m'a duré longtemps, ou cet habit me dure depuis longtemps, ou il y a longtemps que cet habit me dure.
       
    On dit souvent : je suis ici LONGTEMPS, ou IL Y A LONGTEMPS QUE je suis ici.

     



  • n.m.

    Langue germanique parlée dans le Nord du pays par la communauté flamande dans la Régions flamande et la Région de Bruxelles-capitale. Cf. Néerlandais. Voir carte.

    dérivés : flamandiser (v.), flamandisation (n.f.)

    Le r est plus roulé en flamand, le g est moins dur qu'en néerlandais, le l et les voyelles (par ex. voor, "pour") sont moins proches de la prononciation anglaise.
    L'influence du français est plus forte : Allez, ça va ! s'entend ainsi couramment dans toute la Belgique : francophone, néerlandophone (entendu à Tongres/Tongeren) et germanophone (entendu à Eupen).

    Exemples